L’influence de la mode japonaise sur le style urbain occidental notamment en France et aux Etats-Unis. Qu’on le retrouve dans une boutique japonaise en ligne, ou que l’on voit désormais chez Celio© avec la multiplication des partenariats. Le style de la rue est de plus en plus marqué par des références nippo japonaise qui n’existaient pas il y a 20 ans.
Phénomène marginal qui ne se retrouvait que chez les plus fervents Otaku dans les années 90, et ceux du genre plutôt moqués qu’admirés, les références au manga sont désormais devenus « mainstream » et il n’y a qu’à écouter la vidéo du youtubeur Marukito, datant de 2021, pour comprendre à quel point le rap – garant de la street – s’est approprié le manga et ses références.
L’influence du manga
L’influence du manga sur la mode japonaise et son extension à l’internationale est évidente. Alors qu’elle était pendant longtemps cantonnée à des collaborations avec des marques bon marché et grand public, comme Uniqlo au Japon, dans l’imagerie des gens en occident, bien qu’il y a longtemps que des marques haut de gamme collaborent avec des séries japonaises.
Uniqlo en proposant des collections de tee-shirt extensibles avec de très nombreuses franchises que ce soit au Japon, évidemment, mais également à travers l’Asie. Mais c’est également le cas de marques japonaises plus confidentiels. Les exemples sont légions.
La très ( très très belle ) collaboration entre Sailor Moon et Samantha Vega qui remonte déjà à plus de 10 ans. Jusqu’à des collaborations plus récentes et rares, en France, où, le concept store haut de gamme, Colette s’était associé à Doraemon. Vans qui fait le bonheur des fans de One Piece. Nike qui émet le souhait de créer des modèles uniques et limités s’associant à Dragon Ball, ou plus récemment Lamu qui fait le bonheur de la marque Onitsuka Tiger.
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Les collaborations entre franchises du manga et marques japonaises ne discontinuent plus au Japon, et ceux depuis de nombreuses années, ce qui diffère désormais, c’est qu’elles arrivent en France de plus en plus fort, et de plus en plus haut en gamme. La tradition des collaborations de marques de luxe avec des artistes japonais contemporains, parfois issus du pop-art japonais, tend à se décliner vers des marqueurs grand public.
Luxe & artiste japonais
Car le Luxe français s’est toujours passionné du luxe japonais. Comme des Garçons & Issey Miyake étaient restés dans le grand luxe, Yohji Yamamoto pourtant un des plus grand talent de la mode japonaise s’était mis à créer des designs de baskets pour Adidas. Coopération gagnante : la marque aux trois bandes a gagné en prestige, alors que le designer est resté en haut de l’affiche. Ces collab’ ont montré qu’il était possible de mélanger luxe & mode, artiste et rue.
La collaboration la plus marquante reste et demeure entre les artistes de l’art contemporain, et le géant du luxe français, LVMH, et sa marque phare : Louis Vuitton. Alors que Yayoi Kusama avait réinventé ses pois pour la marque, Murakami avait fait rentrer la marque dans un monde étrange à la touche « manga » affirmée. Collaboration reconduite en 2026, 20 ans après la première.

Esthétique de la calligraphie
On sous-estime parfois la beauté intrinsèque de l’écriture japonaise qui s’adapte parfaitement à l’exercice d’un message. La langue japonaise a quelque chose que les autres pays n’ont pas. 3 systèmes d’écriture qui se superpose et qui finisse par donner de l’harmonie, et de l’unicité à la couleur de ses textes. Les Kanjis, caractères issus du système chinois, sont des véritables concepts à eux seuls, et ils ont largement fait le bonheur des tatoueurs dans les années 2000, mais lorsque ces derniers se mélangent aux calligraphies Hiragana, arrondies, et Katakana, plus droites, que seul le japonais permet, cela donne un esthétisme unique dont s’est largement emparé les styles urbains.
Il se retrouve sur de simples tee-shirts, sur un kimono japonais moderne, sur des baskets, des chaussures, des vestes, …, le système d’écriture devenant à lui seul la valeur ajoutée du produit.
Tradition de la mode japonaise
Ce qui s’exporte d’autant mieux en occident, que les traditions vestimentaires japonaises tranchent visiblement avec ce qu’il était coutume de porter. Les Hakama sont devenus des objets de style dont les codes sont repris par les plus grand couturiers. Qu’il soit sobre, ou coloré, il s’adapte parfaitement à une tenue qui vise à cacher les formes tout en conservant une élégance certaine. De même qu’il n’est plus rare de voir des hauts de kimono portés dans les rues de Paris ou de Marseille. Plus que les designs, et les collections, ce sont les modes de développement de la création vestimentaire que permettent les coupes traditionnelles japonaises.
Outil d’inspiration pour une mode qui se veut plus pratique et plus saine, la mode japonaise, sa tradition et ses vertues esthétiques poursuit son développement et son adoption dans les pays dit « occidentaux ».
Lire l’article sur Vogue France : https://www.vogue.fr/article/marques-japonaises-mode



